Ewald Frank
04 juin 1975, Krefeld, Allemagne
CLASSIFICATION ET ACCOMPLISSEMENT DE LA PAROLE PROPHÉTIQUE DE L'ANCIEN TESTAMENT
(Retransmis le 14 octobre 2023)
Que le Seigneur soit loué et remercié pour le privilège que nous avons d'être à nouveau ici pour apporter la gloire à Son nom, et le remercier pour ce qu'Il a fait pour nous et en nous. Et même si nous n'entendions plus de prédication ce soir, nous aurions suffisamment de choses à nous rappeler pour remercier Dieu jusqu'à la fin de l'heure, et au-delà. Il est écrit : « N'oublie pas le bien que le Seigneur t'a fait ». Parfois, nous avons besoin de nous le rappeler encore et encore.
Souvent, Dieu utilise certaines circonstances pour nous faire prendre conscience à nouveau de la grâce qu'il y a à être en ce temps, d'une part lucides et sobres, et d'autre part, pleinement informés de ce que Dieu fait par grâce. Rares sont les personnes qui bénéficient d'une telle grâce devant Dieu.
Au fond, la troupe des élus se trouve au milieu de deux extrêmes : les uns ne vont pas assez loin, et les autres vont trop loin. Mais, le peuple de Dieu va aussi loin que le Seigneur le conduit, et il suit le rythme de ce que Dieu fait, sans aucun fanatisme, sans rien, mais avec une profonde gratitude et reconnaissance dans notre cœur.
J'espère que tous ont été bénis par les réunions, qu’elles aient eu lieu ici, à Hambourg, ou à Hanovre ; et que nous pouvons tous remercier le Seigneur pour ce qu'Il a fait. Nous avons pu percevoir la différence entre les deux villes, mais nous savons que Dieu arrivera à Ses fins avec tous les Siens. Quoi qu'il arrive, à la fin, le Seigneur aura triomphé de tout, et achèvera les Siens. C'est ce que nous avons considéré.
Nous croyons de tout cœur que Dieu, en tant que Créateur, a achevé Son œuvre de création, et S'est reposé le septième jour de tout Son travail. Et ce même Dieu est devenu notre Rédempteur en Jésus- Christ notre Seigneur, et Il achève Son œuvre de rédemption comme il est écrit : « au jour où retentira la voix du septième ange, le mystère de Dieu arrivera à son terme comme Il a révélé à Ses serviteurs les prophètes ». Personne ne l'arrêtera. Dieu Lui-même veillera à ce qu'elle soit menée à son terme, et cela ne peut se faire qu'en Lui seul.
Nous avons considéré que toutes les choses qui existent dans l'univers entier, ont été appelées à l'existence par la parole toute puissante. Et nous avons également considéré que le Seigneur Jésus n'est pas montré au milieu des sept chandeliers d’or autrement que par Sa bouche qui s'ouvre, et par une épée à deux tranchants qui en sort, laquelle est la parole de Dieu, afin que toutes choses se fassent aussi dans l'Église par la parole. Sans la parole, rien de tout ce qui est arrivé ne se serait produit.
Et nous avons donc mis notre espérance dans le Dieu tout-puissant qui a ouvert nos cœurs et nos oreilles pour que nous puissions entendre ce qu'Il dit.
Nous l'avons contemplé. Beaucoup, beaucoup suivent tant que le Seigneur fait tout le reste, mais quand Il parle aux Siens et que ce qu'Il dit est incompréhensible pour eux, ils passent derrière Lui et ne Le suivent plus sur le chemin. Mais, il y a des gens qui aiment entendre Sa voix, ils y prennent plaisir : C'est le peuple de Dieu sur la terre qui est destiné à entendre Sa voix, et à être à la fin quelque chose à la louange de Sa grâce glorieuse ; des gens qui sont simplement maintenus en équilibre, et qui ne sont pas emportés ici ou là, mais qui suivent le chemin du Seigneur.
Moi-même, j'ai le cœur touché par certaines choses dans ces derniers jours quand on voit les choses que Dieu a faites. Et nous avons déjà considéré ici que des hommes peuvent s'asseoir sur la chaise vide d'un prophète, sans se tenir sur le sol de la révélation divine sur lequel se sont tenus de tels prophètes de Dieu, sans avoir d'autorité, de permission divine sur ce qu'ils pensent devoir faire.
À Hanovre, j'ai remarqué un couple âgé. Ils étaient déjà venus ici pour une visite, et ils se sont soudainement levés et sont sortis en s'offusquant de la tenue courte des sœurs. Mais à la fin, ils sont venus pour dire quelque chose, et ont utilisé des mots dans leur salutation. Ce n'était pas beau. Et j'ai dû réfléchir à cela.
On peut avoir tout ce que l'on veut, même de l'extérieur, et si le cœur n'est pas consacré réellement à Dieu, et n'est pas rempli de l'amour de Dieu, alors l'extérieur peut être correct, mais l'intérieur ne l'est pas forcément !
Nous savons très bien que c'est quelqu'un... je crois que c'était frère Jackson d'Afrique du Sud, vous le connaissez tous. Il a tenu un service divin en décembre à Tucson spécialement pour les sœurs, et leur a dit à toutes en tant que frère aîné dans le Seigneur, ce qu'il fallait faire. Et à la lettre, tout cela est juste. Et il en a été question : les cheveux longs témoignent de la soumission et de l'obéissance et tout le reste ; mais soyez tout à fait honnêtes, mes sœurs : les cheveux longs n'apportent pas à eux seuls l'obéissance et la soumission ! Il faut que quelque chose se passe au plus profond de notre cœur.
On peut avoir tout, vraiment tip-top à l'extérieur, et Dieu le Seigneur le voit certainement, mais Il regarde le cœur. Si tout va bien à l'intérieur, dans le cœur, et alors aussi à l'extérieur, nous ne pouvons que remercier alors le Seigneur. Mais à l'extérieur seulement, cela ne nous aidera pas à la fin des temps.
Et quand ce couple a voulu s'introduire chez moi et me dire ce qu'il en pensait, je n'ai bien-sûr pu que dire que ma tâche consistait justement à enseigner la parole prophétique. Parfois, je m'exprime aussi un peu pour ne pas m'accrocher, mais je n'ai pu que constater l'esprit qui anime de telles personnes.
Nous tous qui avons entendu la parole de Dieu, nous savons ce que nous devons au Seigneur. Nous savons sur quoi Dieu a posé Sa main en ce temps. Nous n'avons pas besoin d'améliorer cela par des prédications de morale. Ce que la parole de Dieu et l'Esprit de Dieu n'ont pas réussi à faire, nous ne le ferons pas ! Je veux dire que Dieu nous a regardés avec grâce. S'il y avait quelque chose qui ne Lui plaisait pas, Il nous le ferait savoir, et Son Esprit nous conduirait à la repentance.
Nous n'en sommes pas venus à nous regarder avec suffisance ou complaisance. Nous voulons plaire à Dieu en toutes choses, coûte que coûte, que nous atteignions nous aussi le but, et que nous soyons accomplis, achevés par la grâce.
Les prédications sérieuses de frère Branham que nous avons tous entendues nous ont touché le cœur. Nous avons essayé de le faire avec tout ce qui est en nous, et Dieu a pu y mettre Sa bénédiction. Mais comme nous l'avons déjà dit, ce n'est pas seulement l'extérieur, c'est aussi l'union intérieure avec le Dieu vivant, le fait de suivre l'action du Saint-Esprit. Et pour cela, que le Seigneur nous accorde en tout temps la grâce et la force.
Nous avons certainement remarqué que, ces derniers temps, le Saint- Esprit a mis le doigt sur le fait que nous ne parlions pas seulement unilatéralement du ministère du prophète, mais que nous trouvions l'équilibre, et que nous présentions au peuple de Dieu tout ce que Dieu a dit, que ce soit dans l'Ancien ou dans le Nouveau Testament, et cela, dans une proclamation équilibrée.
Nous avons dit que les scribes ont pris Moïse comme leur prophète particulier, mais ils n'avaient connu que la partie législative, la partie de la loi. Ce que les prophètes ont dit, ce dont ils ont parlé, a complètement disparu de leur conscience. Ils avaient la partie de la loi, ils s'y sont accrochés et ont ajouté des commandements encore à cela. Ils n'en avaient pas encore assez, n'est-ce pas ? Et le Seigneur leur dit : « Vous avez aboli la parole de Dieu, et vous avez introduit des commandements d'hommes et des traditions ».
En en revanche, tous les serviteurs de Dieu ont chaque fois trouvé la bonne parole et l'ont classée. Et c'est de cela qu'il s'agit en ce moment : le classement de la parole de Dieu dans ce que Dieu fait, par grâce. Et comme cela a été donné à tous les apôtres, et déjà aux disciples de Jésus, de tout classer correctement. Il n'y en a pas eu un seul parmi eux qui a dit : « Je pense » ou : « Je pense ». Pour eux, la parole de Dieu était le guide. Ils annonçaient ce qui était écrit.
Lorsque Matthieu a raconté la naissance de Jésus, il a dit tout de suite : « Afin que s'accomplisse ce qui est écrit dans le prophète qui dit : voici une vierge concevra, et ainsi de suite ». (Matthieu 1 : 22, 23). Ils savaient en tout temps, depuis Matthieu 1 jusqu'au dernier chapitre des évangiles, ce qui s'était passé autrefois. Alors que Jean écrit dans son vingtième chapitre je crois : « alors qu'on voulait encore briser les os du Seigneur Jésus », il dit : « ils n'ont pas fait cela afin que s'accomplisse ce qui était écrit : aucun os ne sera brisé en lui ».
Vous voyez ? Ils avaient jusqu'au dernier moment, des passages de l'écriture qui leur avaient été immédiatement mis au cœur par le Saint-Esprit, et ils savaient que la prophétie biblique s'accomplissait ici. Qu'il s'agisse de Pierre, de Jacques ou de Jean, qui qu'ils soient, à chaque fois que quelque chose était en question, ils avaient la réponse de la parole prophétique.
De la même manière, tout doit être correctement classé dans ce temps. Et si rien ne me trompe, Dieu nous a accordé cette grâce, non seulement d'être enthousiasmés, mais aussi de classer correctement tout ce que Dieu a fait.
Et nous savons, et nous l'avons souvent dit, que tant que frère Branham était en vie, personne n'avait tout à fait compris ce que Dieu voulait faire. Nous savions qu'il s'était passé quelque chose, nous l'avons vu, nous l'avons entendu ; mais la mise en perspective de ces choses ne peut se faire qu'après qu'elles aient eu lieu. La mise en perspective, le classement de ces choses ne peut se faire qu'après qu'elles aient eu lieu.
Comme par exemple, Marc écrivant au sujet de Jean, se référant à Malachie et à Ésaïe. Quand Marc a écrit, il va même jusqu'à écrire, et c'est l'Esprit de Dieu qui lui a dicté cela, et il dit, se référant toujours à Jean : « il sera grand devant le Seigneur, et il en fera se lever beaucoup et tomber d'autres en Israël, et c'est lui qui tournera le cœur des pères vers les enfants ». Il s’arrête là et omet la deuxième partie du verset, parce qu'elle n'était pas destinée pour ce temps-là d'autrefois.
Et ainsi, nous voyons comment tous les serviteurs de Dieu, que ce soit dans les évangiles, que ce soit dans les épîtres, ils ont toujours été sous la conduite directe du Saint-Esprit pour annoncer la vérité aux enfants de Dieu, et pour leur montrer : « ici s'accomplit cette parole », comme le Seigneur Jésus Lui-même l'a fait lorsqu'on Lui a tendu le livre du prophète Ésaïe. Il n'a pas eu besoin de feuilleter ou de chercher longtemps, Il a lu la parole qui S'est accomplie sous leurs yeux. Il leur a dit : « aujourd'hui, cette écriture est accomplie sous vos yeux », mais ils ne le voyaient pas.
Et pourtant Dieu avait des hommes à qui, plus tard, tous Ses discours ont été rappelés. Ils se souvenaient de tout ce que le Seigneur et Maître avait dit.
Les scribes avaient Moïse et leur loi. Ils avaient édicté des commandements et asservi le peuple. Mais les disciples de Jésus avaient la révélation de ce qui était écrit dans les Psaumes et dans les prophètes, non pas pour asservir les gens, mais pour les faire entrer dans la liberté des enfants de Dieu, leur montrer le chemin pour sortir de l'esclavage, comme le Seigneur Lui-même l'a dit dans Ésaïe 61 : « L'Esprit de Dieu le Seigneur est sur moi pour annoncer aux captifs leur libération ».
Donc, nous voyons qu’en ce tout dernier temps que nous vivons, nous devons revenir au commencement. Et cela a été toujours de nouveau dit et très souvent, notamment dans les assemblées pentecôtistes :
la fin doit devenir semblable au commencement ». Et ils pensaient à de très grandes expériences qui devaient être faites pour que quelque chose de très grand, de très, très grand se produise.
Frères et sœurs, les grandes choses ne peuvent se produire que si l'Esprit de Dieu parvient à nous classer nous-mêmes et l'ensemble de la parole dans l'histoire du salut, et à instruire l'Église en conséquence. Attendre de grandes choses sans cette classification divine, le compte n'y est pour personne !
Nous le savons et l'avons souvent dit : ce n'est que là où l'Esprit de Dieu agit, là où Il peut mettre les choses en perspective, dans la bonne lumière, là où Il peut distribuer l'enseignement et la révélation de la parole, c'est seulement là que l'on peut parvenir à l'unité de la foi, seulement là. C'est seulement là que l'union, telle qu'elle était au commencement, peut se manifester.
Et c'est là notre principale préoccupation en ce lieu : ne pas se contenter de tenir une prédication, mais toujours de nouveau, revenir sans cesse sur ce que Dieu a fait en ce temps-là, et le classer.
Nous avons certainement remarqué que, lorsque Josué, par exemple, se référait à Moïse, ce n'était pas pour asservir d'autres personnes ou pour être quelque chose de spécial lui-même. Non, mais uniquement parce que ce que Dieu avait commencé sous Moïse devait ensuite être achevé. C'était une partie du plan du salut qui devait alors s'accomplir autrefois. Et c'est le même Dieu qui était dans la même affaire, dans la même œuvre et qui dirigeait Son peuple Lui-même, qui l'a fait sortir d'une main puissante. Et c'est très simple à comprendre.
Je crois que c'est une prédication dans laquelle frère Branham dit que le livre de Josué est un parallèle à l'épître aux Éphésiens où l'Église a été ordonnée, classée avec les ministères, avec tout ce que Dieu a établi en elle, afin que les saints soient rendus capables d'exercer le ministère de l'Église.
À l'époque de Josué, le pays a été distribué. Chaque tribu a reçu sa place. Les tribus qui étaient déjà entrées en possession du pays de l’autre côté du Jourdain ne pouvaient pas se reposer avant d'avoir aidé les autres, avant qu'elles aussi entrent en possession de leur pays. Donc c'était une prise de possession du pays, une mise en ordre. Chaque tribu avait son pays, sa propriété. Tout était ordonné et classé comme Dieu l'avait prévu.
C'est de la même manière que cela se passe maintenant dans l'Église. L'ordre biblique, le fait d'être ordonné, classé, que chacun ait sa place, que l'un ne marche pas sous les pieds de l'autre, mais que chacun sache où est sa place.
C'est ce qui se passait autrefois. Et la foi était grande parmi eux parce qu'ils avaient reçu la promesse en ce temps-là. Nous avons la même foi, la même croyance. Et nous l'avons déjà dit aussi : Josué n'a plus parlé de colonne de feu, car Dieu a dit tout ce qui devait être dit. Les instructions qui sont encore venues par la suite, nous le savons très bien, là aussi Dieu a témoigné qu'Il était vivant et présent. Mais dans l'ensemble, la parole avait été donnée. Et quand c'était nécessaire, le Seigneur a donné des instructions sur le chemin qu'il devait suivre avec le peuple.
Nous ne voulons pas devenir personnel, mais le même Dieu n'a pas abandonné Son peuple. Le même Dieu qui a guidé et dirigé Son peuple à l'époque, autrefois, a été avec nous d'une manière que nous pouvons à peine saisir ou comprendre. Et s'il n'y a pas de Josué ou de Moïse ici, cela n'a aucune importance. Ce qui est important, c'est que le même Dieu est ici, et que des gens font confiance au même Dieu, Lui accordent leur foi, et se laissent classer et ordonner comme les enfants d'Israël autrefois. Chacun a reçu sa part. Personne n'est reparti les mains vides. L'un a aidé l'autre et ils se sont tenus ensemble. Et c'était l'un des plus grands moments que les enfants d'Israël ont vécu après l'Exode. C'était de prendre possession du pays, d'entrer en possession du fruit, en possession de la promesse que Dieu avait faite.
Nous ne nous reposerons pas tant que nous ne serons pas entrés en pleine possession de ce que Dieu nous a promis en ce temps-là.
Nous savons que, plus tard, le peuple d'Israël a été chassé de ce qui lui appartenait. Mais, Dieu leur avait promis qu'à la fin des temps, Il le ramènerait dans le pays qu'Il avait donné à leurs pères. Et cela s'accomplit sous nos yeux par un acte de Dieu. Ce n'est pas que quelqu'un y a contribué, mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a également frayé les voies et ouvert les portes.
Et de la même manière, parallèlement au peuple d'Israël, Dieu, le Seigneur, a envoyé un message à l'Église qu'Il a racheté par Son sang précieux et saint sur la croix à Golgotha, pour que l'Église aussi rentre dans la terre de la promesse qui sera partagée et classée par la grâce de Dieu en ce temps.
Au cours des années passées, nous avons pu observer cette évolution, et nous avons vu que l'Esprit de Dieu a toujours éclairé une parole particulière à certains moments, et qu'Il a ainsi pu nous conduire, nous dire et nous ouvrir la compréhension, afin que nous puissions reconnaître ce qui se passe.
Le temps ne s'est pas arrêté, peut-être quelque part, mais pas ici. Le temps ne s'est pas arrêté. Même sur la terre, si nous voulions arrêter notre montre, le temps continuerait malgré tout à avancer. Vous voyez ? Et il en va de même pour l'évolution divine. Nous ne pouvons rien arrêter du tout. Les choses sont ordonnées par Dieu et vont vers leur but.
Et comme le dit le prophète quelque part dans l'Ancien Testament, dans l'un des petits prophètes : « Si la promesse tarde à venir, elle arrivera certainement et ne manquera pas d'arriver ». (Habacuc 2 : 3), elle arrive certainement et ne manquera pas à s'accomplir.
Nous n'avons pas la prétention d'être spéciaux, mais le peuple de Dieu est spécial. C'est une propriété élue ! Et si Dieu, le Créateur, a tant œuvré pour faire une création où tout se déroule dans une harmonie absolue, à combien plus forte raison ce même Dieu qui S'est manifesté comme Rédempteur, achèvera-t-Il en Jésus-Christ notre Seigneur, l'œuvre de la rédemption dans les Siens, et établira-t-Il l'harmonie divine qui ne sera plus interrompue pour toute éternité ?
Nous savons que, de même que Dieu acheva alors autrefois Son œuvre, Il est maintenant en train de l'achever. Et quelque chose qui est achevé arrive à sa conclusion, cette chose a atteint son but ou son objectif, et le Seigneur S'est fixé pour objectif d'avoir une Église sans taches ni rides, une église qui L'a cru, qui a été obéissante.
Nous lisons dans l'épître aux Hébreux que le Seigneur Jésus a même appris l'obéissance dans Sa chair par Ses souffrances, afin que nous apprenions, nous aussi, l'obéissance totale, nous qui devons passer par toutes sortes de choses. Souvent, Dieu utilise la souffrance pour cela, peut-être de certaine manière, la persécution. Mais Dieu sait déjà ce qu'Il doit permettre afin que nous soyons préparés et libérés intérieurement de nous-mêmes, devenir libres pour qu'Il puisse être tout en tous.
Je crois que Dieu nous a aidés à nous libérer de nous-mêmes, de toutes nos capacités, de tout notre savoir, de toute notre volonté, de tout ce que nous pourrions être ou voudrions être, et nous avons dit :
Seigneur, Tu es tout ». Et pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, cela devrait arriver assez rapidement, que nous devenions libres de nous- mêmes, et que nous disions : « Seigneur nous voici, prends-nous tel que nous sommes ».
Il n'y a rien que nous puissions imaginer ou extrapoler, le moins du monde. Chaque pas est la grâce de Dieu, chaque prolongement dans Sa parole est la grâce de Dieu, chaque illumination, chaque révélation des tenants et aboutissants de ce qui se passe en ce moment, tout est grâce. Nous pourrions être assis ici, et il pourrait en être de même pour les chaises sur lesquelles nous sommes assis, si l'Esprit de Dieu ne nous avait pas ouvert la compréhension et le cœur, nous serions alors assis là, morts, et nous ne recevrions absolument rien de ce que Dieu a à nous donner.
Puisque nous avons trouvé grâce devant Lui et qu'Il nous a aidés au jour du salut, il ne nous reste plus rien d'autre à faire que de le remercier, de le louer, et de louer Son nom comme nous l'avons entendu dans la parole d'introduction. Les personnes en faveur desquelles Dieu a fait de si grandes choses ne peuvent pas se taire. Elles ne le peuvent pas même si elles en avaient l'intention. Elles seraient comme le prophète Jérémie quand il a dit : « Et quand j'ai pris la résolution de me taire, il y avait au fond de moi comme un feu ardent », et il ajouta : « j'aurais beau essayer de l'arrêter, je n'y suis pas parvenu, il brûlait dans mes os ». (Jérémie 20, verset 9).
Nous sommes très reconnaissants envers le Seigneur, et n'avons qu'un seul désir : avancer avec Lui jusqu'à ce que nous passions de la foi à la vue. Nous n'avons aucun désir de voir ou de vivre quelque chose qui nous soit propre. Nous n'avons que le désir de vivre ce que Dieu nous a destiné ; Le voir comme vivant, comme marchant au milieu de nous, comme Celui qui a commencé, et c'est le même qui achèvera. Il faut seulement être sûr qu'Il a commencé. Là où Il a commencé, Il achèvera aussi. Là où les hommes ont commencé, Il n'achèvera pas. Mais Il connaît les Siens, et « quiconque invoque le Seigneur, s’éloigne de l'iniquité ». (2 Timothée 2, verset 19).
Le peuple de Dieu est un peuple qui Lui est consacré, des gens qui sont appelés de Son nom, et qui ont été rachetés par Son sang. Nous vivons en ces jours où Il mène Son œuvre parmi les Siens à son terme, à son achèvement, à sa réalisation. Et comme Paul l'écrit aux Philippiens : « Je ne me considère pas encore comme l'ayant saisi, ni comme étant déjà accompli, mais je le poursuis ayant en vue le but avancé ».
Et si nous marchons avec détermination sur le chemin de notre foi, alors notre ancre est si solide, et Dieu Lui-même veillera à ce que Son œuvre commencée, atteigne son achèvement en ce jour.
Et comme nous l'avons déjà dit, toutes choses ont existé par la parole ; et sans la parole, rien ne s'est produit. Dieu a parlé, et cela a été fait. Il a ordonné, et cela a existé. Il n'y avait rien qui puisse faire obstacle à Sa parole. Il a fait exister les choses à partir du néant grâce à la parole de Dieu. Là où il n'y a rien, quelque chose de grand peut se produire. Avec Dieu, toutes choses sont possibles. Il a tout pouvoir dans les cieux et sur la terre. Cela nous prouve qu'Il n'exécute pas seulement ce qu'Il veut dans le ciel, mais aussi sur la terre. Si seulement il était écrit : « Tout pouvoir Lui est donné dans le ciel, et vous, regardez comment vous vous débrouillerez sur la terre », nous pourrions être tristes ce soir ! Mais Il dit : « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre ». (Matthieu 28, 18).
Nous sommes sur la terre, et Son pouvoir se manifeste ici par Sa parole. Sa parole ne peut pas revenir à vide. Notre parole s'évanouit et disparaît, mais Sa parole est vivante et efficace ; elle juge ce pour quoi Il l'a envoyée. Elle est tranchante et pénètre jusqu'à ce qu'elle sépare l'esprit et l'âme, la moelle et les os.
Nous tous qui avons reçu cette parole en nous, nous en avons ressenti le tranchant. Elle va jusqu'au bout. Et Dieu appelle à l'existence les choses qui doivent être trouvées en nous ou qui doivent être là s'Il veut nous emporter avec Lui dans Sa gloire.
Et nous savons que tout ce que Dieu fait, Il le fait par la puissance de Sa parole, par la puissance du sang et par la puissance de Son Saint- Esprit. Il y en a trois qui témoignent sur la terre, et ce sont ces trois- là.
Et je crois que c'est aussi en nous que nous aspirons à une proclamation équilibrée parmi nous, que nous faisons une nouvelle l'expérience de la puissance du sang, de la puissance de la parole et de la puissance du Saint-Esprit ; car l'Esprit agit encore aujourd'hui, et continuera d'agir en nous jusqu'à ce que l'œuvre de Dieu soit achevée.
Personne ne peut s'approprier quoi que ce soit si cela ne lui est pas donné par Dieu, par grâce. Que nous soyons vieux ou jeunes, grands ou petits, nous devons beaucoup au Seigneur. Nous Lui devons beaucoup de reconnaissance, car je ne crois pas qu'un seul homme ait siégé parmi nous pendant des années sans que Dieu ne fasse quelque chose en lui. Je crois que pour chacun...
Et si ce n'est pas toujours, du moins assez souvent, il y a eu une parole par laquelle le Seigneur a parlé et a eu quelque chose à dire à chacun individuellement. Il nous a aussi humilié à maintes reprises et nous a maintenu bas, pour qu'Il apparaisse comme sublime et grand. Dieu, le Seigneur, a toutes Ses voies et tous Ses moyens.
Avant, j'ai encore lu le Psaume 85, permettez-moi de le faire rapidement. Verset 2 :
Il est vrai, Seigneur, que tu as fait grâce à ton peuple, et que tu as changé les malheurs de Jacob. Tu as pardonné la faute de ton peuple, tu as couvert tout son péché ».
C'est merveilleux que le psalmiste puisse exprimer cela ici. « Certes, Seigneur, Tu as fait grâce à Ton pays ». C'est de cela que nous parlons ici : la grâce plutôt que le jugement. Il nous a accordé la grâce de le reconnaître et d'en faire l'expérience. « Tu as changé le sort de Jacob ». Il a aussi retourné notre sort ! Il nous a aidé au jour du salut, et ce secours s'est manifesté par le fait qu'Il a pardonné la faute de Son peuple, et couvert tout péché. Seul l'homme à qui le Seigneur pardonne la faute et n'impute pas le péché, seul celui-là est aidé en vérité, et secouru.
Dieu peut faire beaucoup de choses, même à l'extérieur, par des miracles et des signes. Combien de personnes ont été guéries sans être aidées, secourues ? La guérison extérieure n'a jamais aidé personne, à moins que ne se produise ce que nous lisons ici : « Tu as pardonné la faute de Ton peuple, et Tu as couvert tout son péché ». De telles personnes sont aidées pour le temps et pour l'éternité. Et c'est de cela qu'il s'agit pour le Seigneur en ces jours. Verset 4 :
Tu as retiré toute ta fureur. Tu es revenu de l'ardeur de ta colère. Rétablis-nous, Dieu de notre salut, et que ton indignation contre nous disparaisse ! Veux-tu t'irriter contre nous de manière irréconciliable, et faire durer ta colère de génération en génération ? Ne nous feras-tu pas revivre afin que ton peuple se réjouisse en toi ? ».
Combien de fois les serviteurs de Dieu et les enfants de Dieu ont été brisés dans la prière, ont parlé à Dieu dans leur désespoir, et ont cherché Sa face en pleurant, le cœur brisé, et l'ont déversé devant Lui ? Et le Seigneur les a exaucés et les a bénis.
Que l'Esprit de Dieu réussisse à créer quelque chose de nouveau en nous tous, à nous faire revivre selon Sa grande bonté et Sa grâce, afin que nous puissions nous réjouir à nouveau en tant que Son peuple.
La véritable joie dans le Seigneur n'éclate en grande partie que lorsqu'une affliction et une tristesse divine se sont abattues sur nous. Que l'Esprit de Dieu nous conduise à la repentance et nous brise afin que la joie puisse alors jaillir comme le fruit de cette repentance. On ne peut pas faire tout cela avec ses propres paroles, produire tout cela avec ses propres mots, seul l'Esprit de Dieu peut le faire en nous tous. Verset 7 :
« Ne veux-tu pas nous faire revivre afin que ton peuple se réjouisse en toi ? ».
Chaque fois que le Seigneur fait revivre Son peuple, nous nous réjouissons à nouveau. Nous Lui sommes reconnaissants parce qu'Il a fait de grandes choses pour nous et en nous. Dieu veut faire de nous des gens qui viennent devant Sa face avec un cœur humble et un esprit brisé. De telles personnes qui ont vécu les plus grandes choses avec Dieu trouvent toujours l'espace pour se repentir, pour s'incliner, pour se briser intérieurement. Elles sont ranimées, relevées, et se réjouissent à nouveau dans le Seigneur leur Dieu, qui les a regardées avec miséricorde et les a guidées tous les jours de notre vie.
Le Seigneur Lui-même achèvera Son œuvre en chacun de nous. Il ne Se relâchera pas, mais comme Il l'a promis : « dans les derniers jours où retentira la voix du septième ange, le mystère de Dieu sera achevé ». Nous aimerions que ce soit bientôt ! Nous souhaiterions que l'Esprit de Dieu nous vienne en aide de telle manière que la conclusion, le couronnement de toute l'œuvre que Dieu a accomplie à travers tous les âges se produise.
Au sujet des saints de l'Ancien Testament, il est dit dans Hébreux 11 au dernier verset : « Ils ne pouvaient pas être achevés sans nous ». Mais ensuite, au douzième chapitre, le même homme de Dieu parle et dit : « Nous sommes venus à la ville du Dieu vivant, la Nouvelle- Jérusalem, à l'église des justes accomplis ». (Hébreux 12 : 22). Il existe une église des justes accomplis. Elle a existé de tout temps, et elle existe encore aujourd'hui.
N'oublions pas que, si Dieu veut achever Son œuvre avec Son église, c'est à nous tous qu'Il S'adresse, et c'est nous qui sommes concernés. Cela signifie qu'Il veut achever Son œuvre en moi et en toi, en nous tous, et que nous pouvons être considérés à Ses yeux comme des justes accomplis, des hommes qui entrent dans la gloire céleste.
Et si le jour est si proche, qu'en serait-il de nous tous en ce moment ? Qu'Il nous aide et nous donne la grâce de nous incliner, de nous repentir, de prier, de croire, de nous abandonner, de nous donner à Lui, afin qu'Il puisse nous faire revivre et que nous le louions à nouveau en disant : « Seigneur, aie ton chemin avec moi afin que j'atteigne le but que Tu m'as fixé », et qu'en ce jour-là, nous puissions dire avec Paul : « J'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de la vie est en elle-même réservée ».
Que Dieu nous accorde à tous cette grâce, que nous n’ayons pas combattu et couru en vain, mais que nous atteignions le but et soyons couronnés en ce jour-là. Et Paul dit : « Ce n'est pas à moi seulement que le juste Juge donnera cette couronne, mais à tous ceux qui auront aimé Son apparition ». (2 Timothée 4 verset 8).
Que tout cela soit opéré en nous par le Saint-Esprit ! Telle devrait être notre prière ! Amen !