Previous chapter

Lettre circulaire Janvier 1990

C’est dans le précieux Nom de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ que je vous salue tous cordialement. Comme introduction, j’ai choisi cette parole de l’apôtre Paul: “Présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, en témoignage que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain” (Phil. 2:16). Un homme de Dieu ne s’attend pas à être glorifié par les hommes, car celui qui veut se glorifier se glorifie du Seigneur. Sa part se trouve dans les fruits de son service, c’est-à-dire en âmes qui ont été conduites au Seigneur et qui lors de la venue de Jésus-Christ verront Sa face. Pour lui, il ne s’agit pas de “prêcher quelque chose” mais bien de ce que la Parole de Vie, la Parole originale telle qu’elle est sortie de la bouche de Dieu puisse être communiquée à d’autres personnes. C’est ce qu’il s’agit de tenir fermement jusqu’au jour du retour de Jésus-Christ afin que tout le travail et la fatigue n’aient pas été vains. 

A quel point la moindre modification peut être mauvaise et même mortelle, c’est ce que nous voyons par ce qui est arrivé dans le jardin d’Eden. On ne peut jamais assez insister sur le fait que la pure prédication de la Parole soit apportée en tant que saine doctrine. Toute modification, toute propre interprétation sont des falsifications qui apportent la mort spirituelle, et même précipitent les âmes dans la ruine sans même que les gens le remarquent. Au contraire, ceux qui les apportent pensent être sensés, même sages parce qu’ils ont mangé de l’arbre de la connaissance. Mais c’est ainsi que l’ennemi a déjà trompé les premiers hommes. L’arbre de la connaissance apporta une connaissance mortelle et laissa croire à l’homme, ainsi séparé de Dieu, être sage en la recevant. Nous devons au contraire avoir part à l’Arbre de Vie qui se trouve au milieu du Paradis de Dieu, c’est-à-dire à Christ qui est le centre de l’histoire du salut. C’est Lui qui est notre Vie. 

Paul écrit plus loin au sujet de Timothée, son compagnon de lutte: “Car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne; parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus-Christ” (Phil. 2:20). Cette parole se rapporte également à notre temps. Seul celui qui s’occupe réellement des affaires de Dieu, sans arrière-pensées, accomplira son service dans la communion fraternelle et dans l’unanimité, pour l’édification du Corps de Christ. Celui qui pense à lui-même ne peut pas servir aux affaires de Jésus-Christ, mais ne peut au contraire que leur nuire. C’est ainsi que naissent des incompréhensions, des factions et même des divisions. La bonne intention de servir le Seigneur sans en avoir été chargé par Lui ne sert à rien. Les personnes de cette catégorie pensent être quelqu’un de particulier et pouvoir mieux réussir que leurs frères. Il y en a très peu qui servent réellement le Seigneur ainsi que ceux qui Lui appartiennent. La plupart ne pensent qu’à eux-mêmes et non à la prospérité de l’Eglise du Dieu Vivant. Cependant, le Seigneur cherche des ouvriers fidèles et désintéressés qu’Il puisse envoyer dans Sa moisson. 

En ce qui concerne la prédication de la Parole, principalement de la doctrine et de la partie prophétique du conseil divin pour le salut, je suis sans cesse à nouveau subjugué lorsque après les avoir éprouvées sincèrement je constate que tout correspond à cent pour cent avec la Parole écrite et révélée. Continuellement je me soumets au jugement de la Parole et, en étant véritablement conscient de ma responsabilité devant Dieu, je me demande si tout concorde bien. Alors seulement, quand les Saintes Ecritures rendent Elles-mêmes témoignage que nous croyons et enseignons comme le dit l’Ecriture, une profonde reconnaissance monte en nous. 

Comme je l’ai déjà souvent dit, ainsi je voudrais encore le répéter ici: ce que je prêche, je le prêcherais devant tous les prophètes et les apôtres, et même devant mon bien-aimé Seigneur, et voudrais enseigner pareillement ce que j’enseigne. Ceci ne concerne pas l’homme mais bien la vocation divine, car personne ne peut se prévaloir de ce qu’il est, mais bien de ce que c’est Dieu qui le lui a donné. Je n’hésite pas un instant à mettre tout ce que frère Branham a enseigné à la place qui lui revient dans la Bible, et cela même lorsqu’un frère me fait savoir ceci par écrit: «Plus personne n’est maintenant nécessaire pour que cela soit rangé bibliquement». Lorsque nous voyons la Parole infaillible Elle-même enseigner clairement et distinctement ce que nous enseignons et cela sur le fondement de plusieurs passages bibliques, alors nous pouvons réellement nous reposer sur cet enseignement et le communiquer sans hésiter à d’autres personnes. 

Il ne peut y avoir aucun autre Evangile, aucun autre Message que celui qui a été prêché dès le commencement (1 Pier. 1:12,25; 1 Jean 1,1-5). Rien ne peut y être ajouté, rien ne doit y être ajouté. 

Dieu peut bien, comme Il l’a déjà fait, donner par une révélation davantage de lumière et de clarté, mais le coeur même de la chose doit demeurer toujours le même. Le Seigneur m’a destiné à prêcher Sa Parole, c’est pourquoi il est tout à fait normal que l’Esprit en moi soit contre toutes les doctrines imaginées par l’homme lui-même, lesquelles sont arbitrairement dérivées de citations des paroles de frère Branham. Celui qui enseigne et prêche quelque chose de différent de ce qui est clairement témoigné et prêché dans la Bible, en l’attribuant à l’homme de Dieu de cette heure, fait de lui un faux prophète et un faux docteur. Souvent frère Branham insiste en disant: «l’m just a man, my words can fail» – «Je ne suis qu’un homme, je peux me tromper dans mes paroles», puis il élève la Bible et dit à la foule: «Ceci est la Parole, Parole infaillible de Dieu; c’est cela mon absolu». Cependant il y a des fanatiques qui ont interverti les rôles; ils ne craignent pas de remettre en question la Parole de Dieu, et même de La mettre de côté, et ils prétendent que toute déclaration de frère Branham est AINSI DIT LE SEIGNEUR. Cependant il n’était pas seulement prophète, mais aussi prédicateur et évangéliste, et il fut conduit lui-même de clarté en clarté, et de révélation en révélation. De telles personnes donc, avec leurs pensées à l’envers et qui transposent sur un homme l’honneur qui appartient uniquement à Dieu, ne contribuent en rien au bien-être de l’Eglise du Dieu Vivant. 

Un frère connu, de langue anglaise, m’a même effectivement dit ceci en face, le 12 novembre 1989: «Frère Frank, tu ne crois pas du tout le Message». Très étonné, je lui répondis: «Cher frère, j’ai pris soin comme aucun autre de la propagation du Message dans le monde entier». Il me répondit calmement: «Ce que tu as fait ne m’importe pas du tout. Si tu ne crois pas les sept tonnerres, alors tu ne crois pas le Message car les sept tonnerres sont le Message». Il ajouta encore: «Tu ne crois pas du tout que Christ est déjà venu sur la terre en 1963, qu’Il se manifeste maintenant comme juge et qu’Apocalypse 10 est déjà complètement accompli». 

De tels hommes font ressortir cette phrase de frère Branham: «L’Agneau quitte le trône de la médiation pour prendre le Livre et en ouvrir les Sceaux», mais ils se taisent lorsqu’il dit d’autre part: «Ce n’est que lorsque le dernier sera entré, que l’Agneau quittera le trône de la médiation». Satan est venu vers le Seigneur avec un passage de l’Ecriture; mais le Seigneur lui répondit: “Il est aussi écrit!” (Mat. 4:7). Je peux le dire sans présomption: en ma présence, ces personnages ne pourront jamais prêcher ce qu’ils présentent aux crédules comme une révélation particulière. 

Le comble des erreurs, lesquelles sont déjà trop nombreuses, nous est offert par cet Italien d’Allemagne qui avait prophétisé ma mort pour l’année 1989. Voici un seul exemple de ces prophéties: «Ainsi dit le Seigneur: L’heure est venue où le mystère du septième Sceau et des tonnerres dévoile leur signification… Satan, tes oreilles et tes yeux sont bandés pour un certain temps jusqu’à ce que Dieu livre cette révélation … Jésus se déchiffre ainsi: J = jetzt [maintenant] – premier tonnerre; e = endet [finit] – deuxième tonnerre; s = Satan; u = ursprüngliche [primitif]; s = Stärke [force]. Premier, deuxième, troisième, quatrième et cinquième tonnerre: maintenant finit la force primitive de Satan». Dans ce cas, tout le caractère risible de la chose est nettement discernable de chacun, mais dans d’autres cas, cela n’est pas aussi facilement reconnaissable. La signification du Nom de Jésus, c’est-à-dire Jahvé est Sauveur, est depuis longtemps connue, Dieu merci. Cet homme interprète les cinq lettres du Nom de Jésus dans la langue allemande exactement comme il le veut. Mais comment cela peut-il rimer en d’autres langues? Celui qui croit de telles erreurs ou d’autres encore, c’est sans doute à lui que se rapporte 2 Thessaloniciens 2:11: “Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge”. Reste à savoir si nous avons le réel amour de la Vérité; c’est cet amour-là que nous devons avoir en nous, et la Vérité est la Parole de Dieu. 

Je déclare par la présente devant Dieu et devant tous les hommes que je ne crois aucune des nombreuses “doctrines des tonnerres” ou “doctrines de la parousie” ou quelqu’autre doctrine qui se donne pour être “le Message”. En plus, je ne crois pas que le Seigneur soit déjà revenu. Pour moi, le Message divin est la Parole de Dieu qui demeure éternellement et qui comprend toutes les promesses pour ce temps. En fait, le coeur des enfants de Dieu a été ramené à la foi originelle des pères. Je ne veux pas en dire davantage ici car le temps est trop précieux. Celui qui est né de l’Esprit et de la Parole croit la Parole originelle, Laquelle est Esprit et Vie. 

Question: «Comment doit-on appliquer le Sang de Christ?». Réponse: «De la manière que Dieu nous l’a ordonné!». Il y a des croyants qui, en rapport avec le Sang de Christ, emploient diverses formules. Les uns redisent toujours: «Je me place sous le Sang», alors que d’autres s’expliquent littéralement avec Satan et se placent pour cela sous la protection du Sang. Puis il y a certaines personnes qui appartiennent à une certaine orientation de foi et qui murmurent en s’avançant: «Maintenant, je trempe ma main dans le Sang de Christ» et qui après cela chassent les démons; de plus, elles font tourner leur main sept fois autour de la Bible. Cette dernière chose pourrait être fatale et attirer des démons. Rien de ce qui est usages ou coutumes n’est juste, et pas davantage les formules que l’on s’est fabriquées soi-même. Chacun doit sans cesse se laisser conduire par l’Esprit de Dieu. 

Les véritables croyants sont conscients d’être des enfants de la nouvelle Alliance, Ils font partie de la troupe des rachetés par le Sang et sur lesquels Satan a perdu ses droits pour toujours. Le Sang de l’Agneau de Dieu se trouve sur le trône de la grâce et parle en notre faveur. Nous ne croyons cependant pas en ce que nous-mêmes pouvons faire, mais bien en ce que Dieu a fait en Christ pour notre salut. 

En tant qu’enfants de Dieu, nous devrions déposer le dernier reste de crainte qui nous gagne parfois et nous placer sur le terrain de la victoire de Golgotha en chantant: «Je suis sauvé, je puis bien m’en glorifier, racheté par le Sang du Sauveur». Remplis de joie, sans inquiétude intérieure, nous remercions le Seigneur de nous avoir réellement placés sous la protection du Sang, et de ce que Satan, l’ange exterminateur, n’a aucun droit sur nous. Lorsqu’à Golgotha le Sang de l’Agneau de Dieu coula et que notre rédemption s’accomplit, toutes les puissances de l’ennemi ont été vaincues et exposées publiquement en spectacle (Col. 2:14.15). 

Que le Seigneur veuille tous nous conduire dans une pleine foi et confiance en la rédemption pleinement accomplie. Ainsi notre foi sera la victoire qui a triomphé du monde (1 Jean 5:4), et pleins de joie nous rendrons en toute circonstance tout l’honneur dû à notre Seigneur, le Vainqueur de Golgotha. Il est dit des vainqueurs: “Et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage; et ils n’ont pas aimé leur vie, même jusqu’à la mort” (Apoc. 12:11). 

Chapitre suivant